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Climat-ÉnergieFinance
Communiqué de presse28 juin 2013

Union européenne : bienvenue à la Croatie, mais pas aux nouvelles centrales à charbon d’EDF !

Montreuil, le 28 juin 2013 - La Croatie entre officiellement dans l'Union européenne ce lundi 1er juillet 2013. Pourtant, derrière les festivités usuelles, les Amis de la Terre dénoncent un nouveau projet énergétique qui fait tache : la centrale à charbon « Plomin C » en Istrie (Croatie) dans laquelle EDF cherche à investir.

Par le biais d’une action symbolique, l’association rappelle les dangers du charbon, à l’unisson de l’appel international du 29 juin contre cette énergie fossile dépassée.

Parmi l’ensemble de ses projets d’investissements dans des centrales à charbon en Europe de l’Est, EDF, via sa filiale Edison qu’elle détient à 99, 484 %, est sur le point de remporter le projet de la centrale Plomin C, dans la région de l’Istrie (Croatie). En allant exploiter cette centrale, EDF assure ainsi à la Croatie, dès ses premiers pas dans l’Union européenne, l’impossibilité d’atteindre les objectifs de réduction des émissions qui lui seront fixés pour 2050. Plomin C à elle seule émettra annuellement 2 644 millions de tonnes équivalent CO2, alors que les émissions autorisées pour le pays s’échelonneront, par an, entre 1 566 et 6 26 millions de tonnes équivalent CO2 [1].

« La solidarité entre les peuples ne doit pas être dévoyée par des investisseurs qui en profitent pour aller faire ailleurs ce qu’ils n’oseraient plus faire ici. » condamne Malika Peyraut, chargée de campagne aux Amis de la Terre. Or le projet est contesté par les autorités locales pour sa légalité, et par la société civile qui s’alarme de ses conséquences sanitaires et sociales. Une étude menée sur les coûts cachés de Plomin C montre que la seule unité contribuerait à provoquer le décès prématuré de 17 personnes par an et aurait des coûts sanitaires indirects de 124,8 millions d’euros par an [2].

Après ses vérités dissimulées sur la centrale Rybnik en Pologne [3] et avec l’ensemble de ses investissements charbon, la politique menée par Henri Proglio, le PDG d’EDF, compromet fortement l’objectif d’une limitation de la température du globe à 2 °C, qu’il appelait pourtant de ses vœux. « Mais les agissements de cette entreprise privée engagent également la responsabilité de l’Etat puisqu’il siège au Conseil d’administration et détient 84,44 % du capital d’EDF. Or, on ne peut pas donner l’illusion d’accueillir avec les mains propres la Conférence des Parties sur le changement climatique en 2015 quand on soutient par ailleurs des investissements climaticides, à l’encontre de ce que désirent les populations et d’une solidarité européenne sur le climat. » rappelle Malika Peyraut.

Puisque c’est en grande partie à cause de l’exploitation des énergies fossiles et en premier lieu le charbon que le climat se réchauffe, les entreprises françaises, et à travers elles l’Etat français, doivent abandonner ces énergies et investir dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, créatrices d’emplois et seules à même d’assurer la transition énergétique. L’Etat français ne serait pas isolé en soutenant l’arrêt du charbon : ce samedi 29 juin, des individus du monde entier ont manifesté dans les rues et sur la toile pour plaider pour un arrêt du charbon. Cela montre bien qu’un mouvement est en marche [4]

Contact presse : Caroline Prak – 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96

Retrouvez les images de l’action sur les centrales à charbon d’EDF en Croatie