Déforestation Indonésie
Multinationales
13 juillet 2015

Une vraie responsabilité sociale et environnementale pour les multinationales ?

Trente ans après la catastrophe de Bhopal en Inde, seize ans après la marée noire de l'Erika affrété par Total et deux ans après l'effondrement des usines textiles du Rana Plaza, combien d'années devrons-nous attendre encore pour empêcher les multinationales d'agir en toute impunité ? Découvrez la tribune publiée ce 7 juillet 2015

Du 6 au 10 juillet, l’ONU se penche sur un traité obligeant les entreprises à veiller au respect des droits humains et environnementaux, dans toutes leurs filiales, à travers le monde. Une occasion historique à saisir pour la France: la proposition de loi contraignant les sociétés mères à un devoir de vigilance doit être définitivement adoptée.

Une totale impunité

Un gouffre existe aujourd’hui entre la réalité économique et juridique des multinationales, leur permettant de jouir d’une totale impunité lorsque des violations des droits humains et de l’environnement sont causées par leurs activités, ou par celles de leurs filiales et sous-traitants dans le monde. Les mesures volontaires comme les normes internationales non contraignantes ont démontré l’incapacité des grands groupes internationaux à exclure de leur chaîne de production et d’approvisionnement le recours à l’esclavage moderne, le traitement sauvage de déchets toxiques ou le financement de conflits armés.

Deux objectifs prioritaires

Prévenir efficacement les atteintes aux droits humains et à l’environnement et donner aux victimes accès à la justice sont pourtant les deux objectifs prioritaires qui doivent servir de boussole à la communauté internationale, réunie cette semaine à Genève. La première réunion du groupe de travail de l’ONU sur l’élaboration d’un traité contraignant sur les entreprises et les droits de l’Homme, est en effet une opportunité historique (…)

Tribune signée par

Florent Compain, Président des Amis de la Terre France, Geneviève Garrigos, Présidente d’Amnesty International France, Amélie Cannone, Présidente de l’AITEC, Bernard Pinaud, Délégué Général du CCFD-Terre Solidaire, Laurent Berger, Secrétaire Général de la CFDT, Philippe Louis, Président de la CFTC, Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, Maite Errecart, Présidente du collectif Ethique sur l’Etiquette, Geoffroy de Vienne, Président d’Ethique et Investissement, Karim Lahidji, Président de la FIDH, Cécile Ostria, Déléguée Générale de la Fondation Nicolas Hulot, Michel Capron, Président du Forum citoyen pour la RSE, Françoise Dumont, Présidente de la LDH, Michel Grandmougin, Président de Peuples Solidaires-Actions Aid France, Didier Agbodjan, Président de Terre des Hommes France, William Bourdon, Président de Sherpa.