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Climat-ÉnergieFinance
Communiqué de presse13 octobre 2018

Alerte rouge : Société Générale dans le feu des actions

À l’occasion d’une semaine de mobilisation en réaction à la publication ce lundi 8 octobre du rapport spécial du GIEC et de la journée de mobilisation nationale pour le climat, des centaines d’activistes des Amis de la Terre et d’Action Non-Violente COP21 ont mené des actions devant les agences de Société Générale.

À l’occasion d’une semaine de mobilisation en réaction à la publication ce lundi 8 octobre du rapport spécial du GIEC et de la journée de mobilisation nationale pour le climat, des centaines d’activistes des Amis de la Terre et d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) ont mené des actions devant les agences de Société Générale. Ils appellent la banque n°1 des énergies sales à mettre fin à ses soutiens aux énergies fossiles, et à se retirer en priorité du projet texan de terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG.

Déployant des banderoles enflammées portant le message « Alerte rouge +3 °C : Société Générale brûle la planète ! » et brandissant leurs mains peintes en rouge en signe d’opposition, les activistes des Amis de la Terre et d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) ont mené des actions devant les agences de Société Générale dans de nombreuses villes comme Perpignan, Mulhouse, Sète, Givors, la Roche-sur-Yon, Lyon, ou Nantes. D’autres actions sont actuellement en cours, portant à plus de 100 les actions qui auront été menées contre Société Générale depuis le 8 septembre. Les citoyens du Texas, menacés par le projet de terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG soutenu par Société Générale et réunis au sein de la coalition Save RGV From LNG, ont ce même jour levé leurs paumes rouges, en signe de « stop » à la banque française. Alors que limiter le réchauffement à 1,5 °C requiert de renoncer dès à présent à étendre la frontière des énergies fossiles [1], Société Générale est la première banque française à financer les industries les plus sales [2].

Société Générale a fait des Etats-Unis son terrain de jeu. Elle profite notamment du boom du gaz de schiste, rappelons-le banni en France pour ses impacts sanitaires et environnementaux catastrophiques, pour investir massivement dans les nouvelles infrastructures gazières prévues en Amérique du Nord [3]. Elle doit cesser de répondre à la même folie climaticide que les industriels des énergies fossiles et l’administration Trump. Et cela doit passer par un retrait immédiat du projet Rio Grande LNG au Texas, et par un engagement public à arrêter de soutenir le développement des projets liés au gaz de schiste.

Lorette Philippot
Chargée de campagne Finance privée aux Amis de la Terre

Le rapport du GIEC conclut qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C à la condition de « changements d’une ampleur sans précédent » et de « réductions d’émissions drastiques dans tous les secteurs », autrement dit, si nous changeons radicalement le système dès maintenant. Pour Jon Palais d’ANV-COP21 : « Ayant entendu l’alerte rouge du GIEC, la responsabilité des citoyens est de ne plus tolérer la moindre action qui nous écarterait de la possibilité de limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C. Nous avons le devoir de nous opposer, de manière non-violente et déterminée, à tout nouveau projet climaticide et notamment tout nouveau projet d’exploitation des énergies fossiles. Nous appelons ainsi à une action géante de désobéissance civile, le 14 décembre au 29 boulevard Haussmann à Paris, à l’agence centrale de Société Générale [4]. La première banque française des énergies sales doit de toute urgence stopper sa politique climaticide ».

Les actions menées aujourd’hui contre Société Générale répondent à l’appel à actions lancé à l’occasion d’Alternatiba à Bayonne le dimanche 7 octobre [5]. Elles ont lieu dans le cadre d’une journée nationale pour le climat “Il est encore temps” [6] comprenant des marches partout en France, d’une journée mondiale contre le gaz et la fracturation hydraulique « Global GasDown and Frackdown » [7], et d’une journée de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques.