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Communiqué de presse20 septembre 2017

CETA : la société civile demande un référendum et présente son nouveau rapport

A l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale ce mercredi 20 septembre, des dizaines d’organisations environnementales, associatives et syndicales ont officiellement demandé la suspension de l’application provisoire du CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.

A l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale ce mercredi 20 septembre, des dizaines d’organisations environnementales, associatives et syndicales ont officiellement demandé la suspension de l’application provisoire du CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, prévue le 21 septembre et l’organisation d’un référendum sur le sujet.

Les organisations membres du collectif national Stop TAFTA/CETA ont également présenté un nouveau rapport : L’impact macroéconomique du CETA et ses conséquences sur le climat, la santé, l’agriculture et l’emploi qui met en évidence les conséquences dramatiques et irréversibles qu’engendre le CETA.

Karine Jacquemart, contributrice du rapport et directrice générale de Foodwatch alerte : « Presque toutes les normes européennes concernant la santé et l’alimentation sont potentiellement visées dans le cadre du CETA, voilà pourquoi il y a urgence à suspendre sa mise en application soit-disant « provisoire » et à ouvrir un réel débat sur les implications de ce genre de traités ! »

Selon Maxime Combes, économiste et membre d’Attac France : « entre CETA et climat, Emmanuel Macron choisit le CETA ; au moment où le gouvernement s’enorgueillit de vouloir mettre fin à la production d’énergies fossiles sur le territoire français, comment peuvent-ils justifier un accord qui encourage leur production et leur importation du Canada, approfondissant la dépendance de notre système énergétique aux hydrocarbures ? »

Henry Sterdyniak, économiste à l’OFCE et membre du collectif des Economistes Atterrés, dénonce les modélisations économiques utilisées pour justifier la mise en oeuvre de cet accord : “une étude sérieuse devrait prendre en compte les effets empiriquement constatés de la mondialisation : la hausse de la part des profits (grâce à la mise en concurrence des salariés), la dégradation de la situation de certaines catégories de travailleurs, la perte du contrôle démocratique de la société sur les choix économiques, les possibilités d’optimisation fiscale et l’instabilité financière. Ceux-ci ne sont pas des points de détails que la modélisation a le droit de négliger.”

Une pétition a déjà réuni près de 200 000 signataires exhortant le Président Emmanuel Macron à stopper la mise en œuvre du CETA et l’invitant à consulter les citoyen.ne.s à travers l’organisation d’un référendum. L’enjeu est de taille pour la démocratie en Europe.

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