
Invasion de l’espace public par la publicité : nos élu·e·s sont responsables de 1000 jours de pollution !
1000 jours, 6 500 000 feuilles de papier, une incitation à sur-consommer en toute incohérence écologique et économique, un climat qui se dérègle, une biodiversité en berne.
22 octobre 2022 : fin du contrat pour la gestion des publicités sur les abribus entre Dijon Métropole et la société Clear Chanel, aujourd’hui Cityz Media. À partir de cette date, plus aucune entreprise nationale ou internationale n’aurait dû apparaître sur les abribus. Malheureusement, nos élu·e·s de la Métropole, le président François Rebsamen en tête, préfèrent les revenus générés par la publicité de masse quitte à imposer aux Dijonais·es cette pollution visuelle quotidienne. Dijon aurait pu cesser d’être la vitrine des multinationales incitant sans cesse à la surconsommation,protégeant ainsi l’environnement et respectant la liberté de réception de ses citoyen·nes, ne souhaitant pas être soumis à l’invasion de la publicité dans les espaces publics.
Rappel sur les publicités toxiques :
La publicité incite à surconsommer des produits absolument non locaux et très polluants, promouvant des sociétés complices du réchauffement climatique (1) et aux normes sociales critiquables (2), encourageant le sexisme (3) et le lobbying industriel (4). La publicité est source de nombreux maux que nous avons synthétisés dans un dossier (5).
Chaque publicité pour des voitures, vêtements, smartphones, alcool et malbouffe, chaque incantation à la surconsommation est une preuve de l’inaction climatique de nos élu·es, d’un dédain envers la population et notamment les jeunes.
Un peu de calcul pour ouvrir les yeux :
Sachant que (au 12 octobre 2023) :
– on compte 371 abribus publicitaires et 169 planimètres de 2m²
– un abribus publicitaire contient deux affiches
– un planimètre contient 2 ou 4 affiches (si déroulant), et qu’il est observé empiriquement qu’un planimètre contient en général une face avec affiche fixe et une face avec un déroulant de 3 affiches, ce qui donne environ 4 affiches par planimètre.
– Sachant qu’une affiche publicitaire représente une surface équivalent à 32 feuilles de format A4,
– Sachant que les affiches publicitaires sont en général changées toutes les semaines,
On obtient un total de 371 x 2 + 169 x 4 = 1418 affiches publicitaires de 2m²,
ce qui correspond à 45376 feuilles A4 plastifiées et imprimées en couleur chaque semaine dans les rues de la métropole !
Du 22 octobre 2022 au 18 juillet 2025, cela fera 1000 jours, soit environ 142 semaines. On a alors 45376 x 142 = 6 443 392 équivalent feuilles A4
Cela signifie que part la volonté de nos élu.e.s, près de 6 millions cinq cent mille feuilles de papier (épaisses) ont été consommées pour vanter des produits qualifiés de « toxiques » !
1000 jours, 6 500 000 feuilles de papier, une incitation à sur-consommer en toute incohérence écologique et économique, un climat qui se dérègle, une biodiversité en berne.
Que faut-il de plus à nos élu·es, notamment François Rebsamen avec le soutien affiché de Nathalie Koenders, pour enfin faire cesser ce carnage ? Les élu·es sont censé·es mettre en œuvre des mesures pour protéger leurs concitoyens; ce n’est pas le cas ici !
Nous exigeons une nouvelle fois, au nom du respect de l’environnement et des Dijonais·es, la suppression des publicités sur le mobilier urbain !
(1) https://www.amisdelaterre.org/nos-thematiques/finances/
(2) https://www.amisdelaterre.org/campagne/amazon-surproduction/
(3) https://antipub.org/rapport-sexisme-publicite-francaise/
(4) https://antipub.org/rapport-big-corpo-pour-un-encadrement-de-la-pub-dans-le-monde-dapres/
(5) https://www.amisdelaterre.org/actu-groupe-local/enquete-publique-rlpi-dijon/