
Climat, Justice, Libertés : des marches en forme de trait d’union partout en France
Aujourd'hui, des marches se sont déroulées dans près de 70 villes en France et au delà, à l’appel de 327 associations, collectifs, syndicats et mouvements citoyens. Des cortèges festifs et populaires ont défilé dans les rues pour exiger des mesures fortes pour le climat, le respect des droits humains et la justice sociale.
Un contexte social sous haute tension
Les Marches des Résistances, organisées partout en France autour du mot d’ordre « Climat, Justice, Libertés ! », ont eu lieu aujourd’hui dans un contexte social tendu, en continuité les mobilisations populaires des 10 et 18 septembre. Initiées par une coalition d’organisations constituée des Amis de la Terre, 350.org, Action Justice Climat, ActionAid, Alternatiba, ANV-COP21, Attac, l’Alliance écologique et sociale, Ghett’Up, Greenfaith, Greenpeace et les Impactrices, et soutenues par plus de 300 autres organisations, ces marches avaient pour objectif de contrer l’offensive réactionnaire à l’œuvre, porter l’espoir d’un autre modèle de société et montrer que des alternatives justes, solidaires et écologiquement soutenables sont non seulement possibles, mais aussi souhaitables.
Des revendications claires et assumées, conjuguant l’environnement et la justice sociale
Face aux politiques d’accaparement, d’exclusion, de destruction du vivant et de militarisation, les organisations à l’initiative des marches ont appelé collectivement à mettre fin aux violences coloniales et au génocide à Gaza, et à réparer les crimes coloniaux tels que ceux liés au chlordécone et à l’agent orange. Les cortèges qui ont marché aujourd’hui défendaient un tout autre modèle de société : une société respectant les libertés fondamentales, garantissant des droits sociaux dignes, et instaurant une fiscalité plus juste, afin que les principaux responsables du dérèglement climatique et les ultra-riches contribuent à la transition et à la reconstruction des services publics.
Parce que le respect de l’environnement et des droits humains vont de pair, nous appelons également au déploiement d’une transition écologique socialement juste, avec, comme mesures clés, l’abandon de tout nouveau projet d’énergies fossiles, la sortie du nucléaire et le développement des énergies renouvelables. Cette transformation du système énergétique devra être accompagnée d’une transformation des modes de production et de consommation sous le prisme de la sobriété, et ce dans une optique de décroissance planifiée et équitable.
Des mobilisations internationales, avec la COP30 en ligne de mire
Ces Marches des Résistances ont été organisées en écho à de plus larges mobilisations citoyennes partout à travers le monde, impulsées par des peuples autochtones d’Amérique latine et du Pacifique, et dans la perspective de la COP30 qui se tiendra à Belém au Brésil, du 10 au 21 novembre. Ce mouvement international, baptisé Draw The Line, rassemble déjà, depuis le 15 septembre et jusqu’au 5 octobre, des centaines de milliers de personnes dans plus de 30 pays.
Des cortèges festifs aux quatre coins de la France
De Paris à Montpellier, en passant par Rennes, Besançon, Lyon, Rouen, Dunkerque, Montélimar ou Grenoble, 72 villes se sont mobilisées pour porter d’une même voix le mot d’ordre « Climat, Justice, Libertés ! ». Les différentes marches ont rassemblé au total quelques 40 000 personnes (dont 25 000 à Paris), toutes venues pour transformer la colère en espoir et en joie, et prôner à l’unisson une transition écologique, sociale et démocratique. Sur la banderole du cortège parisien, on pouvait lire en lettres colorées « Climat, Justice, Libertés, ils détruisent, on s’unit », quand d’autres participant·es brandissaient des pancartes clamant « Ta loi elle a Duplomb dans l’aile », « Faisons payer les gros pollueurs », ou encore « 49,3°C à l’ombre ».