Communiqué de presse1 août 2025

Climat, Justice, Libertés! Marches des Résistances, à Paris et partout en France, le 28 septembre

Du 15 au 28 septembre 2025, des centaines de milliers de personnes, à travers plus de 30 pays, participeront à une mobilisation mondiale inédite pour exiger la justice climatique, la démilitarisation et une transformation en profondeur des systèmes économiques.

Cette vague d’actions s’achèvera par des Marches des Résistances pour le Climat, la Justice et les Libertés à Paris et partout en France, le 28 septembre.

De Brasilia à Londres, de Johannesburg à Belém, et jusqu’à Suva, les citoyens et citoyennes du monde entier uniront leurs voix. Initié par des leaders autochtones d’Amazonie et du Pacifique, l’appel à l’action « #DrawTheLine » s’est transformé en un cri de ralliement mondial. Face à l’aggravation de la crise climatique, de la montée de l’autoritarisme et de l’explosion des inégalités, des mouvements des quatre coins de la planète ont décidé de dire stop — il est de temps de mettre fin à cette spirale de destruction et de bâtir un avenir juste et vivable.

« En France, nous disons stop aux politiques austéritaires qui étouffent nos services publics et freinent l’action climatique, stop aux reculs environnementaux inacceptables et stop aux oppressions subies quotidiennement par les minorités. Il est temps de mettre fin à un système qui profite à une infime minorité — les milliardaires et les gros pollueurs. »

Fanny Petitbon
Responsable de l’équipe France de 350.org

Elle poursuit : « Nous descendrons dans la rue avec joie, détermination et créativité pour montrer qu’un autre monde est possible et que non seulement nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à exiger plus de justice climatique, sociale, fiscale et économique mais que nous sommes inarrêtables. »

« Les quartiers populaires parce qu’ils concentrent des populations précaires, en manque de services publics et assaillies par les discriminations sont pour nous au cœur de cette mobilisation. En première ligne des injustices, ils ne doivent pas rester en marge des discours car se battre pour la dignité des plus fragiles, c’est se battre pour les droits de tou·tes. »

Inès Seddiki et Sarah-Maria Hammou
Fondatrice de l’association Ghett’up et autrice du rapport « (In)justice climatique »

Elles poursuivent : « Nous prenons part à cette mobilisation pour les locataires des passoires et bouilloires thermiques, pour celles et ceux qui ne se rendent pas en manifestations pour le climat par peur d’être victimes de violences policières, pour les femmes invisibilisées et méprisées à cause de leurs convictions religieuses mais aussi pour celles et ceux qui subissent la violence à cause de l’exploitation de leurs ressources comme au Congo et celles et ceux qui vivent un génocide comme à Gaza. »

Cette mobilisation de septembre intervient à seulement six semaines de la COP30 qui se tiendra à Belém, au Brésil — un moment décisif pour les négociations climatiques internationales. Des milliers d’actions sont en préparation, des forêts jusqu’aux littoraux, des capitales jusqu’aux villages en première ligne des impacts climatiques, y compris :

  • Des marches, des grèves, des festivals et événements culturels
  • Des « lignes de résistance humaine» rouges et vertes
  • Des actions symboliques à proximité de sites de production d’énergies fossiles, de bases militaires et de centres financiers

Des actions majeures sont d’ores et déjà confirmées à Paris, Londres, Berlin, New York, Johannesburg, Belém, Jakarta et Manille. En France, la population descendra dans la rue pour exiger la sortie urgente des énergies fossiles et une transition rapide et juste vers une énergie propre, ainsi qu’un véritable soutien pour les communautés, les travailleuses et travailleurs, et les agriculteur·ices pour faire face aux impacts climatiques. À l’heure où les violences et l’oppression continuent de faire des ravages à travers le monde, ce mouvement affichera sa détermination à combattre le racisme, le patriarcat et l’autoritarisme, sous toutes leurs formes. Il interpellera les responsables du chaos climatique et exigera la justice, la dignité et la liberté pour toutes et tous.

Il ne s’agit pas seulement d’une manifestation ponctuelle — c’est le point de départ d’un mouvement pour reconquérir la démocratie et protéger l’avenir de notre planète. En France, nous ferons pression pour que les ultra-riches et les pollueurs paient lors des débats sur le Projet de Loi de Finances 2026 à l’automne. En novembre, nous demanderons aux gouvernements de prendre des décisions courageuses lors de la COP30 et en décembre nous leur rappellerons l’urgence à respecter les engagements pris il y a dix ans dans le cadre de l’Accord de Paris. Nous porterons aussi nos revendications dans le cadre de la campagne à venir pour les élections municipales en 2026.

« Cette mobilisation parle de pouvoir, du pouvoir des peuples. Nous rejetons les mensonges des milliardaires du pétrole, nous résistons à la violence militariste et nous nous levons pour bâtir un monde au service de la majorité. Quand les gouvernements échouent, nous fixons les limites. Quand ceux qui continuent d’amasser les profits sans scrupules veulent nous diviser, nous nous unissons. »

Anne Jellema
Directrice exécutive de 350.org

Alors que les dirigeant·e·s du monde entier se réuniront à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, et à quelques semaine de la COP30, le message sera clair : Nous fixons les limites. Notre avenir est entre nos mains.

Note aux rédactions :

  • #DrawTheLine s’inscrit dans une vague plus large de mobilisations mondiales qui s’étend de juin à novembre sous la bannière : The World is Ours. Ces mobilisations visent à reprendre notre avenir en main, en mettant fin à la mainmise des industries fossiles, et en exigeant un changement de système fondé sur la justice et l’action collective.
  • En France, plusieurs initiatives permettront d’amplifier nos revendications dans les semaines à venir, notamment au moment des débats sur le Projet de Loi de Finances 2026, de la COP30, du dixième anniversaire de l’Accord de Paris, et dans le cadre de la campagne pour les élections municipales de 2026.
  • La mobilisation du 28 septembre en France est soutenue par un premier cercle d’organisations : 350.org, ActionAid France, Action Justice Climat, l’Alliance Écologique et Sociale, Alternatiba, Les Amis de la Terre France, Attac, Ghett’up, GreenFaith, Greenpeace France, Les Impactrices. D’autres organisations rejoindront l’initiative dans les prochaines semaines.