Groupe local

Haute-Savoie

L'urgence d'aller explorer l'envers du décor En montagne, l'endroit est le versant ensoleillé, et l'envers celui à l'ombre. Traditionnellement, les villages s'installent sur l'endroit, considérant l'envers comme un endroit inhospitalier où l'on ne s'installe que par malchance... C'est pourtant cet envers que les Amis de la Terre en Haute Savoie ont décidé d'explorer depuis leur création.

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Nos objectifs & actions

La création du groupe départemental doit donc aborder l’ensemble des politiques publiques qui caractérisent ce département : la montagne, les lacs Léman et d’Annecy, et la pression démographique. C’est donc sur ces trois axes que le groupe a organisé ses actions et ses prises de position, en lien étroit avec des associations locales existantes, dont les responsables nous ont rejoints, comme Lac d’Annecy Environnement, Vivre au Pays de Seyssel, La Semine pour Vivre, l’association pour la protection du Val de Copponex, l’ACPAT, etc.

Faire respecter la loi littoral

On sait la pression mise par les parlementaires de droite pour faire évoluer la loi littoral , en clair pour la vider de ses contraintes à l’urbanisation. Le groupe a donc réagi fermement à un projet de cale sèche construite sur le rivage (67 mètres sur 15) destinée à accueillir le plus gros bateau circulant sur le Lac, sous la maîtrise d’ouvrage du Syndicat du Lac d’ANNECY (SILA). Développant un argumentaire relatif d’une part à l’atteinte au paysage et à l’absence de certitudes sur l’impact de cet équipement sur l’environnement, les AT ont pointé le financement exclusivement public d’un projet qui ne servira qu’à une entreprise privée. Mais surtout, les AT ont dénoncé à cette occasion les prémices de l’abandon de la domanialité du Lac aux élus locaux, telle qu’elle est prévue par la loi d’août 2004. Cette prise de position a suscité un vif débat interne au sein du SILA et l’on peut espérer un abandon du projet. Si tel n’était pas le cas, le groupe saisira le Tribunal administratif.

Appliquer la loi montagne

La question de la loi montagne se pose de manière aiguë du fait de l’acceptation, par certains élus municipaux, de constructions sans permis de construire, et de l’absence de réaction de la préfecture. C’est ainsi que fleurissent les chalets en dehors de toute légalité à MORZINE, aux CONTAMINES, à TALLOIRES, à COMBLOUX, à GIEZ, etc. Une rencontre avec le préfet CARON nous a convaincu de l’inanité de l’action préfectorale ; celui-ci nous disant qu’il donnerait toujours raison à un maire face à une association (sic). Dès lors, c’est à une bataille de longue haleine que le groupe compte se livrer : recensement des infractions, signalement aux procureurs de la république, constitution d’un livre noir en direction des citoyens et de la presse, etc.

Assurer une croissance démographique écologiquement soutenable

La croissance démographique de la HAUTE SAVOIE n’est pas maîtrisée : elle provoque un mitage de l’espace rural qui développe le recours à la circulation automobile en l’absence de toute offre de transports publics (1% des déplacements dans le département !).

Aménagement du territoire

La question de l’aménagement du territoire est donc posée. D’une part parce que les documents d’urbanisme intercommunaux (Schémas de cohérence territoriale en particulier) ne sont toujours pas établis. D’autre part, parce que le département est une voie de transit autoroutier exceptionnel. Le trafic des poids lourds au Tunnel du MONT BLANC dopé par l’accident du FREJUS a connu de nouvelles pointes, et la pression renaît, au motif de la sécurité, en faveur du percement d’un second tube routier. Tandis que le projet de nouvelle autoroute A 41 entre GENEVE et ANNECY est soudainement ressorti des cartons. Sur ces sujets, les AT 74 ont pris position et appuient les associations locales, et notamment l’Association pour le respect du site du MONT BLANC, très active dans la Haute vallée de l’ARVE depuis de longues années. S’agissant de l’A 41, le groupe sera porteur des recours judiciaires que provoquerait l’attribution de la concession au consortium AREA – BOUYGHES.

A côté de ce volet transports , s’ajoute une forte implication sur la politique des déchets autour de trois dossiers : le plan départemental d’élimination des déchets, le centre d’enfouissement technique de classe 2 et la réhabilitation de la décharge abandonnée du RAFFARAY sur la commune de SEYSSEL.

Sur le plan départemental, les AT 74 ont élaboré une plate forme associative qui demande le retrait du document et la mise en œuvre d’une véritable politique de réduction à la source. C’est dans un tel cadre que doit être appréciée la construction de plusieurs centres d’enfouissement techniques de classe 2 au plus près des lieux de production, et gérés dans le temps sous maîtrise publique dans le cadre des aménagements programmés par les SCOT.

Il ne s’agit donc pas d’oublier les décharges anciennes comme celle du RAFFARAY à SEYSSEL, abandonnée par les communes, alors qu’elle pollue un affluent du RHONE, en pleine ZNIEFF. Après avoir symboliquement ramassé des dizaines de sacs d’ordures déposés devant la mairie avant de les acheminer à la déchetterie la plus proche le 18 juin, la pression est maintenue sur la Communauté de communes, et une réunion de travail est programmée mi septembre.

Ce tour d’horizon des activités du groupe serait incomplet sans rappeler les actions d’information menées avec la réunion publique du 26 avril 2005, le soir de l’anniversaire de l’accident de TCHERNOBYL, animée par Roland DESBORDES, président de la CRIIRAD (80 personnes) et la conférence du Pr. Dominique BELPOMME, destinée à promouvoir l’appel de PARIS le 22 juin (220 personnes). Ce travail d’information se poursuivra avec la venue programmée de André CICOLLELA, auteur de Alertes sur la santé , dans le cadre d’une réflexion du groupe sur les relations entre la santé publique et l’environnement.