charbon afrique du sud
Climat-ÉnergieFinance
8 juin 2015

Documentaire « Afrique du Sud : la France au charbon »

Le documentaire "Afrique du Sud : la France au charbon", produit par Les Amis de la Terre France et réalisé par les Amis de la Terre France, a été présenté à Paris le 22 mai 2015, dans le cadre d’une campagne commune entre Les Amis de la Terre France, Earthlife Africa et Groundwork (Les Amis de la Terre Afrique du Sud).

Elle a pour objectif de dénoncer les financements et investissements des banques et entreprises françaises dans lesquelles l’Etat est actionnaire dans le secteur du charbon, sensibiliser sur les impacts de l’extraction et de la combustion du charbon en Afrique du Sud et de soutenir les populations sud-africaines mobilisées contre le développement de nouveaux projets charbon en Afrique du Sud en faisant pression sur les acteurs français pour qu’ils s’engagent à mettre un terme à leurs activités dans le secteur du charbon.

En 2009, onze ans après avoir signé le protocole de Kyoto, en plein Grenelle de l’environnement et à quelques mois du sommet climatique de Copenhague, la France apporte son soutien à deux énormes centrales à charbon de 4800MW en Afrique du Sud destinées à devenir les troisième et quatrième plus grandes au monde : les centrales de Medupi et Kusile. A elles seules, elles grèvent la part allouée au secteur de l’électricité dans le budget carbone de l’Afrique du Sud, en faisant augmenter les émissions totales de l’Afrique du Sud de 17 %.

L’agence de crédit à l’exportation Coface, des banques comme la BNP Paribas, la Société générale, le Crédit mutuel et Alstom, entreprise française, ont toutes contribué au projet.

Pourtant, en Afrique du Sud, déjà dépendante à 90 % du charbon, les impacts de cette énergie polluante sont bien connus. Les communautés subissent déjà la dégradation de la qualité de l’air, la réduction de leur espérance de vie, la destruction des écosystèmes, et des conditions de travail déplorables pour les travailleurs. L’électricité promise bénéficie en majorité au secteur industriel et minier, et à une poignée de multinationales. La population, elle, voit le prix de l’électricité enfler, sans que les retombées annoncées en termes d’emploi ou d’accès aux services de base ne se soient concrétisées.

Comment empêcher que le désastre ne se reproduise, et que la France n’en soit complice ?