1er-avril2022-Dijon
Groupe localLes Amis de la Terre Côte d'Or1 avril 2022

Cité de la Gastronomie : la vigne va pousser en plein centre-ville !

La Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon ne pouvait pas faire l'apologie du repas français sans en posséder sa composante la plus noble : le vin ! Voilà qui va être corrigé grâce au nouveau projet que la Ville prévoit à la place libérée par le deuxième cinéma qui ne sera pas construit.

Nous avons interrogé les élus en charge du dossier.

Situé à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin (CIGV) entre la résidence étudiante et le multiplex Ciné Ducs de 9 salles, le terrain de 355 m2 est idéalement placé pour accueillir les rangs de vigne et donner lieu à un projet exemplaire pour la Ville de Dijon.

Une réussite agroécologique et agrivoltaïque
François Deseille, adjoint délégué aux Finances et à la CIGV, nous a confié que l’idée d’implanter cette parcelle de vigne « a germé grâce à la forte mobilisation des citoyens lors de l’enquête publique pour la modification du Plan Local d’Urbanisme ». De nombreuses contributions ont en effet signalé le « manque de nature en ville » avoue le premier magistrat,  François Rebsamen. Soucieux du bien-être de leurs administrés, les élus dijonnais ont compris le message. C’est Philippe Lemanceaux, vice-président de Dijon Métropole en charge de la transition alimentaire, qui a diligenté une étude pour ce projet. « Tous les aspects, depuis la pédologie, jusqu’au cépage – un Chardonnay de type « Bonzaï » – ont été étudiés pour en faire une réussite agroécologique », témoigne l’élu. Ce cépage peut pousser sur moins d’un mètre de terre, une caractéristique nécessaire vu le béton présent sur la zone. La terre, quant à elle, proviendra des anciens Jardins de l’Engrenage, un bel exemple de recyclage local. Bien évidemment, la vigne sera protégée de la grêle, et partiellement du gel et des canicules par un ombrage mobile photovoltaïque. L’adjoint Jean-Patrick Masson, en charge de l’énergie précise : « Nous étions en déficit de production d’énergies renouvelables sur le site, ce projet a donc du sens et un aspect pédagogique et démonstratif fort ».

Plantation participative
Pour réduire les coûts du projet et « dans un souci d’associer les Dijonnaises et les Dijonnais », la plantation sera réalisée de « manière participative » le dimanche 3 avril matin, nous confie Nathalie Koenders, adjointe en charge de la transition écologique, du climat et de l’environnement, et de la tranquillité publique. Elle nous précise également que le site sera équipé de caméras de vidéosurveillance reliées au dispositif On-Dijon, pour « éviter tout chapardage avant les vendanges ».

Îlot de fraîcheur
Le projet comprend également la plantation de pêchers, arbres compagnons de la vigne, et de saules têtards, dont « les rejets permettront le palissage écologique du vignoble » nous précise Philippe Lemanceaux. Il va sans dire que ce nouvel espace vert sera ouvert au public de 7h30 jusqu’au coucher du soleil, à l’instar des parcs urbains de la ville, pour permettre aux habitants de bénéficier de l’effet d’îlot de fraîcheur créé.

Un engagement financier pour le climat
Avec un investissement de 892 000 € pour ce projet, la Ville de Dijon souhaite démontrer une nouvelle fois son attachement à l’environnement. François Rebsamen ne résiste pas et nous livre « qu’un partenariat public-privé est en cours d’étude pour la vinification ». Une partie des recettes de la vente des bouteilles de vin sera reversée aux associations dijonnaises de protection de l’environnement .

Participation citoyenne
D’ores et déjà, les Dijonnaises et Dijonnais peuvent s’inscrire pour participer à la plantation de la vigne qui aura lieu le dimanche 3 avril matin : contact@ville-dijon.fr   ou par téléphone au 03 80 74 51 51

******************************************************
Merci à tou.te.s les dijonnais.es qui se sont inscrits en masse pour planter de la vigne à la Cité de la Gastro.
Notre poisson d’avril à bien touché en plein coeur une préoccupation majeure des dijonnais.es : l’arrêt de la bétonisation de notre ville et un besoin d’espaces verts, de terres à cultiver, à partager et à aimer.
« 480 hectares d’espaces naturels et agricoles seront détruits dans les 10 prochaines années par l’urbanisation de la métropole dijonnaise. L’équivalent de 670 terrains de football !
L’analyse des projets de construction révèle que le plan local d’urbanisme prévoit 3 fois trop de nouveaux logements par rapport à la croissance démographique, et que le rythme d’artificialisation des terres augmentera de plus de 60% par rapport aux vingt ans passés.  » (source)