Climat-Énergie
Communiqué de presse4 mai 2007

Changements climatiques : les solutions sont entre nos mains !

Le troisième groupe de travail du GIEC (Groupe Intergouvernemental des Experts sur l’évolution du Climat) s’est réuni à Bangkok, en Thaïlande du 30 avril au 4 mai dernier afin de se pencher sur les politiques d’atténuation à mettre en oeuvre pour limiter les effets des changements climatiques. Ses conclusions, présentées aujourd’hui mettent en avant des technologies encore trop peu fiables, telles que la capture ou le stockage du carbone. Les Amis de la Terre sont choqués de constater que les politiques d’efficacité énergétiques ont été négligées.

Les experts et représentants politiques ont analysé des travaux scientifiques du monde entier concernant les réductions potentielles d’émissions de gaz à effet de serre et les coûts engendrés par celles-ci. Ils ont aussi analysé les différentes solutions économiques ou techniques disponibles aujourd’hui. Le texte final sur lequel les experts doivent s’accorder sera présenté aujourd’hui et fera ensuite référence auprès des décideurs et scientifiques. Les travaux concernent la taxe carbone, le marché des quotas de CO2 ou encore la capture et le stockage de carbone, technique au stade expérimental qui pose encore beaucoup de questions.

Mais les Amis de la Terre attendent surtout qu’un signal fort soit donné en matière d’énergies renouvelables et, surtout, d’efficacité énergétique. En effet, d’après Cyrielle den Hartigh, chargée de campagne Climat des Amis de la Terre, « Les solutions de sobriété et d’efficacité énergétique représentent le potentiel le plus important de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. De plus, elles permettent d’effectuer des économies massives dans nos dépenses énergétiques. Le bon sens devrait amener tous les gouvernements à faire de la politique d’efficacité énergétique la priorité pour combattre les changements climatiques ! »

Cette année, une nouvelle partie du rapport concerne les pays en voie de développement. Les négociations entre les différents gouvernements représentés à Bangkok sont d’ailleurs difficiles, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie ou la forte responsabilité des pays industrialisés. Par exemple, la Chine, n’ayant, par le passé, pas beaucoup pesé dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, revendique un droit à recourir massivement au charbon pour sa production énergétique. Depuis le début de la semaine, les représentants chinois ont déposé pas moins de 1500 amendements afin de faire porter davantage de responsabilité sur les pays industrialisés.

Une synthèse finale des trois groupes de travail (aspects scientifiques, conséquences et solutions) sera présentée à Valence, en Espagne, en novembre 2007 et constituera le texte du quatrième rapport du Groupe Intergouvernemental des Experts sur l’évolution du Climat.


Contact presse :

Caroline Prak, Les Amis de la Terre
Tél. : 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43