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Climat-ÉnergieMultinationales
Communiqué de presse10 mai 2012

Total : le bilan désastreux de l’année 2011

Montreuil, le 10 mai 2012 - L’Assemblée générale des actionnaires de Total qui se tient demain est l’occasion pour le groupe, d’annoncer un bénéfice record pour 2011. Mais ces profits se font au prix de coûts humains, environnementaux et climatiques toujours plus importants. Les Amis de la Terre demandent encore une fois à Total de cesser tout investissement dans les hydrocarbures non conventionnels, à savoir les sables bitumineux, les gaz ou les huiles de schiste.

Montreuil, le 10 mai 2012 – L’Assemblée générale des actionnaires de Total qui se tient demain est l’occasion pour le groupe, d’annoncer un bénéfice record pour 2011. Mais ces profits se font au prix de coûts humains, environnementaux et climatiques toujours plus importants. Les Amis de la Terre demandent encore une fois à Total de cesser tout investissement dans les hydrocarbures non conventionnels, à savoir les sables bitumineux, les gaz ou les huiles de schiste.

Cette année encore Total se targue d’une augmentation considérable de ses profits : avec un résultat net de plus de 11,4 milliards d’euros en 2011, le géant pétrolier se classe parmi les entreprises les plus rentables du CAC 40.

Pour Les Amis de la Terre France, le bilan de 2011 est bien plus désastreux. Ils seront donc présents à l’Assemblée générale des actionnaires de Total afin d’interpeller le PDG de cette multinationale sur ses atteintes aux droits sociaux et environnementaux de par le monde.

Juliette Renaud, chargée de campagne aux Amis de la Terre, a notamment été confrontée au lobby de Total contre la directive européenne sur la qualité des carburants, législation qui pourrait mettre un frein aux exploitations de sables bitumineux au Canada. Elle s’est aussi rendue à Madagascar en octobre 2011 pour y enquêter sur le projet de sables bitumineux de Bemolanga : « Sur place, les communautés locales, vivent dans l’extrême pauvreté et sont démunies face à l’arrivée de ce géant pétrolier, qui s’apprête à accaparer leurs zones de pâturage. Les autorités publiques sont aussi dépassées, leur méconnaissance des enjeux est flagrante. Total profite de la faiblesse de la gouvernance malgache pour obtenir des concessions défavorables en tous termes, annonçant une nouvelle catastrophe sociale et environnementale ».

Ce projet, tout comme la volonté de Total d’exploiter les gaz et huiles de schiste en France et ailleurs, se fait sans consultation des populations concernées. Le recours en justice de Total demandant l’annulation de l’abrogation de son permis d’exploration de gaz de schiste dans la région de Montélimar, faisant fi de la très forte opposition citoyenne, en est une parfaite illustration.

L’appétit de Total pour les gaz de schiste ne se limite pas aux seules frontières françaises. Outre des exploitations déjà annoncées aux États-Unis ou en Mongolie, le groupe pétrolier a déjà plusieurs permis en Argentine, et lorgne également sur les importantes réserves de pétrole de schiste découvertes par l’espagnole Repsol, et qui se cachent derrière le projet de renationalisation annoncé il y a peu par le gouvernement argentin.

Enfin, les conditions dramatiques d’exploitation du pétrole au Nigéria ou la fuite d’hydrocarbures sur la plateforme d’Elgin en Mer du Nord finissent de démontrer l’irresponsabilité de Total dans ses activités.

Pour Romain Porcheron, chargé de campagne aux Amis de la Terre : « Total profite encore trop souvent des largesses des droits français et européen en matière de responsabilité environnementale et sociale, lui permettant de s’exonérer des dommages causés par ses filiales à l’étranger. Il est temps de mettre Total face à ses responsabilités, en encadrant strictement ses activités, afin que les populations du Sud ne soient plus jamais livrées à elles-mêmes sans possibilité d’inquiéter la direction du groupe au sommet de sa tour de La Défense ».

Contact presse
Caroline Prak, 01 48 51 18 96 / 06 86 41 53 43 , caroline.prak@amisdelaterre.org