arton2578
Climat-ÉnergieFinanceMultinationales
14 décembre 2016

Dakota Pipeline : la trêve à l’approche de Noël

Suite à la résistance non violente et héroïque des centaines de Sioux de Standing Rock à la construction de l'oléoduc du Dakota Access aux Etats-Unis, l'administration Obama a annoncé que certains permis ne seraient pas délivrés tant qu'une étude d'impact environnemental serait pas réalisée.

Suite à la résistance non violente et héroïque des centaines de Sioux de Standing Rock et des “protecteurs de l’eau” à la construction de l’oléoduc du Dakota Access aux Etats-Unis, l’administration Obama a annoncé que certains permis nécessaires au projet ne seraient pas délivrés tant qu’une étude d’impact environnemental évaluant les routes alternatives ne serait pas réalisée 1. Loin d’être une victoire, cette décision n’ouvre qu’une période de trêve. Plus de 500 organisations appelaient fin novembre les banques à suspendre tout soutien au projet tant que les problèmes n’étaient pas résolus à la satisfaction des Sioux de Standing Rock. Si toutes les banques françaises ont répondu à cette lettre, aucune ne s’est engagée dans ce sens et les Amis de la Terre réitèrent donc cet appel.

Le 4 décembre, et suite à la résistance non violente et héroïque des centaines de Sioux de Standing Rock et des “protecteurs de l’eau” à la construction de l’oléoduc du Dakota Access au Nord du Dakota, l’administration Obama, à travers le corps des ingénieurs de l’armée des États-Unis, a annoncé que les permis nécessaires au passage de l’oléoduc sous le lac Oahe et la rivière Missouri ne seraient pas délivrés tant qu’une étude d’impact environnemental évaluant les routes alternatives ne serait pas réalisé.

Loin d’être une victoire, cette décision n’ouvre qu’une période de trêve qui ne doit pas nous faire oublier plusieurs choses :

  • Plus de 500 personnes, Sioux et “protecteurs de l’eau” sont aujourd’hui poursuivies pour avoir résister de manière pacifique au projet, beaucoup sont détenues dans des conditions inhumaines, et les forces de l’ordre, les mêmes qui sont responsables de lourdes violations de droits humains, maintiennent toujours un dispositif coercitif et de contrôle autour des campements des opposants au projet.
  • L’administration Obama s’est engagée à envisager d’autres tracés pour le pipeline, mais ne s’est pas engagée à annuler le projet si aucun nouveau tracé ne pouvait être trouvé et obtenir l’accord des promoteurs du projet. De plus, en janvier, l’administration Trump prendra le relais, et le futur Président lui-même a déclaré son soutien au projet.
  • Si la majorité des banques impliquées dans le projet ont fait savoir leur volonté d’aider à trouver une solution qui satisferait toutes les parties prenantes, aucune n’a répondu positivement aux demandes inscrites dans la lettre qui leur avait été envoyée le 30 novembre dernier, à savoir suspendre tout soutien au projet tant que les problèmes n’étaient pas résolus à la satisfaction des Sioux de Standing Rock.

La mobilisation continue et nous devons plus que jamais appeler les banques françaises à ne pas participer à de nouveaux versements au projet tant que la mobilisation des Sioux de Standing Rock et des protecteurs de l’eau continue et que les problèmes de violations des droits humains ne sont pas résolus 2.

Notes
1

http://www.bbc.com/news/world-us-canada-38203131

2

Retrouvez toutes les lettres envoyées aux banques et leurs réponses sur le site de BankTrack : http://www.banktrack.org/show/dodgydeal/dakota_access_pipeline#popover=documents