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Finance
20 mai 2016

Réaction aux Assemblées générales du Crédit Agricole et de Société Générale

Après avoir rencontré les banques avec notre partenaire Bondan Andriyanu de Greenpeace Indonésie, les Amis de la Terre France sont allés aux Assemblées générales du Crédit Agricole et à Société Générale pour leur demander de ne pas financer le projet de centrale charbon de Tanjung Jati B en Indonésie.

Société Générale et Crédit Agricole ont toutes deux rappelé les engagements climat qu’ils ont adopté l’année dernière autour de la COP21, et notamment les différentes mesures de réduction de leurs soutiens au charbon. Ils ont également mentionné leurs principes environnementaux et sociaux au regard desquels les banques décideront de financer ou non le projet de TJB2.

En effet, les deux banques disent qu’elles attendent de recevoir l’étude approfondie des impacts du projet et que c’est à partir de ces éléments qu’elles décideront de le financer ou non. Les Amis de la Terre France ont rappelé que les banques ne pouvaient pas ignorer les informations déjà transmises par les Amis de la Terre France et Greenpeace, notamment concernant les impacts sanitaires et climatiques du projet.

Un point d’inquiétude sur lequel il faudra être vigilant est la prise en compte des impacts cumulatifs du projet et des plus de 100 autres centrales à charbon programmées. Le processus de due diligence n’étant d’ordinaire pas public, se pose aussi la question du contrôle par la société civile du processus d’analyse du projet.

Alors que le Crédit Agricole a déclaré que le retrait de certains acteurs (comprendre BNP Paribas) les pousse à reconsidérer de prêt leur soutien au projet, la Société Générale rappelle quant à elle son engagement à aligner ses activités avec le scénario 2°C de l’AIE. Pour les Amis de la Terre et Greenpeace, financer des nouveaux projets de centrales à charbon va à l’encontre de ce que la science du climat stipule, à savoir qu’il ne faut plus construire d’infrastructures carbonées après 2017, qu’il faut immédiatement renoncer aux nouveaux projets de centrales à charbon et qu’il faut également commencer à fermer le parc charbon existant.

Enfin, au Crédit Agricole qui a déclaré que « l’accès aux technologies charbon » était « un moindre mal pour les pays à bas revenus », nous ne pouvons que rappeler que développer les énergies renouvelables coûteraient moins cher et que la construction de centrales à charbon empêcherait un développement juste respectueux des droits des populations et orienté vers les besoins des plus vulnérables.

Lire notre communiqué de presse et notre rapport Indonésie : le test climatique du Crédit Agricole et de Société Générale ici.