21 septembre : Journée internationale contre les plantations d’Arbres en régime de monoculture
Les plantations d’arbres en monoculture : LA FIN DE LA BIODIVERSITÉ PROGRAMMÉE
De l’Asie à l’Amérique Centrale et du Sud en passant par l’Afrique, les plantations de palmiers à huile, de pins et d’eucalyptus sont en train de remplacer les dernières forêts primaires, riches d’une biodiversité essentielle à la survie de l’ensemble du vivant.
Face aux graves conséquences que cause cette pratique sur les droits de l’Homme, des travailleurs et de l’environnement, les Amis de la Terre – Paris soutiennent dimanche 21 septembre la Journée internationale contre les plantations d’Arbres en régime de monoculture. Outre la déforestation et l’occupation des terres vivrières pour des peuples qui connaissent aujourd’hui de sérieuses difficultés alimentaires, la monoculture de ces trois essences d’arbres, développée à coups de pesticides et d’agrochimie, détériore les sols, la qualité de l’eau et de l’air (exploitation mécanisée industrielle), ainsi que l’équilibre des économies locales. « Dans les pays envahis actuellement par les plantations, il y avait auparavant des cultures agricoles gérées par des communautés de paysans qui assuraient l’indépendance alimentaire des populations locales. Ces populations pouvaient également utiliser ces terres pour des activités durables telles que la gestion de forêts communautaires, ce qui amélioraient sensiblement leur qualité de vie » souligne Isaac Rojas des Amis de la Terre International.
Les plantations d’arbres en monoculture ne sont pas des forêts.
À l’heure où l’Europe s’apprête à soutenir la production massive d’agrocarburants à base d’huile de palme et que le commerce des crédits de carbone incite aux plantations à grande échelle (puits de carbone), il serait temps que les pouvoirs publics des pays du Nord prennent conscience des méfaits qu’ils infligent tant aux êtres humains qu’à l’environnement des contrées du Sud. « L’expansion des plantations d’arbres en monocultures à grande échelle est un problème d’une importance qui nécessite l’attention de toute la planète. C’est pourquoi le 21 septembre doit donner une grande visibilité à cette lutte engagée à travers le monde. » explique Ricardo Carrere du World Rainforest Movement (WRM). « Le 21 septembre est également la journée mondiale de la paix. La paix, c’est aussi ce que demandent les populations engagées dans la lutte contre les monocultures », ajoute-il.