Toulouse, 3e ligne de métro : nous déposons un recours en référé suspension !
Le côté irréversible de certains travaux nous oblige à aller au plus vite demander l’avis de la justice.
Quelques jours après notre dépôt de recours sur le fond, contestant l’autorisation environnementale du projet de 3 ème ligne de métro à Toulouse, nous estimons qu’il y a désormais urgence : arbres parfois centenaires coupés, espèces animales déplacées dans le meilleur des cas…
• une cinquantaine d’arbres situés à la Station la Vache ou à proximité
• 25 arbres situés à la station Toulouse-Lautrec ;
• 17 arbres d’alignement situé à l’ouvrage annexe n°10
• une dizaine d’arbres à Marengo, d’autres à Bonnefoy, aux Sept-Deniers…
C’est l’hécatombe et les travaux ne sont que « préparatoires » ! Les messages lénifiants de replantation sont trompeurs. L’évitement était la première des choses à faire ! Comment la biodiversité détruite à un endroit, peut-elle être compensée des mois ou des années plus tard, dans des zones éloignées ?… Ce n’est pas 3 mais au moins 7 arbres replantés pour un vieil arbre abattu qu’il faudrait prévoir, selon des spécialistes.
De plus, les emprises de chantier entravent la mobilité. Avenue Jean Rieux, les projets d’aménagements cyclables sont mis en sommeil plusieurs années le temps du chantier. Ailleurs, ce sont des obstacles ou détours pour les piétons empêchant de déployer le Schéma Directeur Piéton.
Pour rappel, nous avions communiqué nos multiples arguments lors du dépôt du recours au fond début octobre. Le coût financier du métro dérape follement à 3.5 milliards€. L’alternative au métro, moins destructrice a été étouffée pour raison politique. L’intérêt impératif public majeur n’est pas démontré. Nous avons tenté de démontrer que les émissions de gaz à effet de serre seraient négatives pour ce projet, s’il était maintenu. Les commissaires enquêteurs avaient préconisé une enquête après travaux. L’information du public lors de l’enquête n’a pas été complète et éclairé.
Ce démarrage des travaux porte une atteinte suffisamment grave et immédiate à l’intérêt général pour ouvrir la voie du contentieux en référé. Le recours au fond prend en moyenne 2 ans, le référé prendra quelques semaines pour que nous soyons fixés sur la cohérence de notre action. La date de l’audience vient d’être fixée : le 24 novembre à 10H au Tribunal Administratif de Toulouse.