Prix Pinocchio : découvrez Yara, la diva du blabla
Les engrais chimiques, ça ne vous parle pas trop ? Yara, c'est qui ? On vous explique tout ça !
Yara, reine des fusions-acquisitions
Yara est une multinationale fondée en 1905 par deux industriels, et spécialisée dans la production d’engrais chimiques fabriqués depuis 1938. Le groupe est aujourd’hui implanté dans 55 pays sur les cinq continents, y compris en France. Trois sites industriels sont en activité dans la région de Saint-Nazaire, de Bordeaux et du Havre. En 2018, son chiffre d’affaires s’élevait à plus de 13 milliards d’euros ! Aujourd’hui, l’entreprise est détenue majoritairement par l’Etat norvégien.
Les dessous des engrais chimiques
- Problème n°1 : ces engrais nécessitent de grandes quantités d’énergies fossiles pour être produits, à tel point que Yara est le premier acheteur de gaz fossile en Europe.
- Problème n°2 : les engrais de synthèse, avec l’élevage industriel, sont les premiers responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole français.
- Problème n°3 : l’utilisation massive des engrais chimiques dans l’agriculture des pays industrialisés cause d’immenses pollutions de l’eau , de l’air (particules fines) mais aussi des pollutions sonores.
- Problème n°4 : le recours aux engrais chimiques représente une importante charge financière pour les paysan.ne.s. La volatilité des prix de ces produits nuit fortement à leur autonomie en les rendant toujours plus dépendant.e.s dans un contexte de crise du monde paysan.
Un business prêt à tout pour s’engrais-ser
Pour vendre son business, Yara se sert du greenwashing avec la promotion d’une “’agriculture intelligente face au climat”, ou “climate smart agriculture“. L’entreprise a dépensé la coquette somme de 11 millions d’euros en activités de lobbying sur les dix dernières années pour développer son marché, notamment en Afrique. La multinationale est membre de nombreux groupes de lobby pour défendre ses profits et participe même aux Conférences internationales sur le climat (COP). Svein Tore Holsether, l’actuel PDG de Yara, présente son entreprise comme le sauveur de l’humanité. Partant du principe que nous ne pourrons pas nourrir le monde d’ici quelques années, il installe un discours aussi profitable pour ses activités qu’erroné scientfiquement. En effet, nous produisons aujourd’hui suffisamment de nourriture pour 10 milliards d’humains, mais cette production est inégalement répartie.