500-jours-excès-publicitaire
Groupe localLes Amis de la Terre Côte d'Or5 mars 2024

Déjà 500 jours d’excès publicitaire !

Déjà 500 jours de trop avec de la publicité dans les rues, et malheureusement cela va continuer encore au moins 2127 jours ! Cette complicité climaticide est inadmissible ! 

La situation :
22 octobre 2022 : c’était la fin du contrat de 15 ans entre la société Clear Channel et la métropole dijonnaise. A partir du 22 octobre 2022, les rues de la métropole pouvaient et auraient du cesser de diffuser des incitations à la surconsommation en ventant les produits d’entreprises nationales et internationales. Des produits néfastes pour la planète, mais aussi pour les consommateurs, comme les différents alcools (Bières, Whisky, Vodka,…) et autres fast-food (Burger King, KFC, McDo,…), produits qui font honneur à la Cité de la gastronomie.
Ce mardi 5 mars 2024, soit 500 jours après la fin du contrat avec Clear Channel, rien ou presque n’a changé ! Près de 1206 affiches publicitaires inondent inexorablement nos espaces de vie chaque semaine avec les 371 abribus publicitaires et les 159 planimètres. Les scientifiques ne cessent de rappeler qu’il est URGENT d’agir de façon massive, notamment via des modes de vies basées sur la sobriété. Pourtant, chaque semaine, c’est donc plus de 1200 incitations à la surconsommation que subissent les dijonnais.
Ces 500 jours représentent 85 626 publicités, c’est-à-dire autant d’incitations à la surconsommation !
Faut-il attendre le 31 décembre 2029 (fin du nouveau contrat entre Dijon Métropole et Clear Channel) pour une prochaine diminution de l’affichage publicitaire ? Entre ce mardi 5 mars et la fin de l’année 2029, les Dijonnais auront pu voir 365 418 publicités durant leurs déplacements quotidiens. Attendre, encore attendre, pour quel motif ? 


S’attaquer à la pub pour sauver le climat ?

Le raisonnement est simple : lutter contre le réchauffement climatique passe par une réduction drastique de la consommation. Or, un des moteurs de notre obsession à consommer est la publicité. Donc s’attaquer à la pub contribue à sauver le climat.
Cette démonstration, martelée par les associations écologistes, dont les Amis de la Terre Côte-d’Or, depuis plus d’une dizaine d’années, est aujourd’hui largement relayée. Notamment par la Convention citoyenne sur le climat, qui énonce dans ses objectifs « l’impact très fort de la pub sur la création de besoins », ce qui en fait « un des principaux leviers pour faire évoluer les comportements du consommateur ».
Selon Thierry Libaert auteur du rapport « Publicité et transition écologique », remis au gouvernement en juin 2020, « On ne réussira pas à sensibiliser les gens avec quelques messages écologiques, quand nous sommes exposés à entre 400 et 3 000 messages publicitaires par jour ! ». Omniprésente, la publicité fait la part belle aux produits polluants. « 80 % de la pub est le fait de quelques centaines de multinationales qui vendent entre autres des [voitures] SUV, des voyages en avion, des appareils électroniques à renouveler sans cesse », dénonce Thomas Bourgenot, de l’association Résistance à l’agression publicitaire (RAP)


Les responsabilités :
Nous connaissons le motif affirmé par nos élus : « L’affichage publicitaire rapporte des recettes à la ville dès lors qu’ils sont implantés sur le domaine public, recettes qui pourraient être utilisées pour agir en faveur de notre environnement. » Exprimé autrement cela signifie que nos élus veulent gagner de l’argent au détriment de la planète afin d’utiliser cet argent pour protéger cette même planète. Un mode de pensée totalement ubuesque (pourtant réel), faisant passer les enjeux économiques avant les enjeux environnementaux (mais c’est ça la « vraie vie » pour nos élus locaux..).  C’est LEUR choix qu’ils imposent aux 250 000 habitants de la métropole, mais aussi à tous les visiteurs, qu’ils soient de Côte-d’Or ou de pays lointains.

Déjà 500 jours de trop avec de la publicité dans les rues, et malheureusement cela va continuer encore au moins 2127 jours ! Cette complicité climaticide est inadmissible

Résumé chronologique :
– 14 septembre 2020 : Nous avons envoyé une lettre à François Rebsamen pour une demande de rendez-vous afin de parler de la problématique de la publicité : aucune réponse de sa part
– Février 2021 : Lettre ouverte pour une métropole sans publicité sur le mobilier urbain
– Septembre 2021 : Exposition aubettes. A cette occasion nous avions invités tous les maires de la métropole : aucune réponse !
– Novembre 2021 : Diffusion de notre enquête sur l’intérêt d’un affichage à destination des acteurs locaux
– 22 octobre 2022 : Fin théorique de l’affichage publicitaire
– Mars 2023 : François Rebsamen décide 6 nouvelles années publicitaires

Bon anniversaire à nos élus métropolitains, notamment à François Rebsamen…

Les Amis de la Terre Côte-d’Or

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