Groupe localLes Amis de la Terre Rhône2 juillet 2005

Controverse sur la croissance et la décroissance

Rapport de stage "génépi Work Expérience" par Hélène GENUIT, _ Economiste du développement, Université Montesquieu Bordeaux IV Sous la direction de "Les Amis de la Terre, Comité du Rhône".

_ Face aux constats préoccupants de dégradation des ressources naturelles, de pauvreté persistante et d’inégalités croissantes au niveau de la répartition des richesses entre pays riches et pays pauvres mais aussi à l’intérieur même des économies, l’idée de promouvoir un développement durable fait l’objet d’un consensus international.

Avec l’adoption de l’Agenda 21 de Rio, puis des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) par les Nations Unies, on assiste à des tentatives de mise en œuvre de la soutenabilité à tous les niveaux, internationaux, nationaux et locaux.

Si celles-ci sont sujettes à controverses, des démarches pertinentes se dégagent, notamment avec la mise en lumière de l’importance du local et le développement des processus participatifs ainsi que des programmes de microcrédit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Après avoir précisé les fondements et les enjeux du concept de Développement Durable (DD), nous porterons ici un regard rétrospectif sur les principales démarches engagées au cours de l a décennie précédentes. Nous interrogerons en particulier les mécanismes du microcrédit dans la réalisation des OMD que se sont fixé les Nations Unies.

Développement durable ou soutenable ?

Il existe une polémique sur la traduction du concept anglais « Sustainable development » qui a été traduit en français par « développement durable ».

Certains préfèrent parler de « développement soutenable », c’est-à-dire de ce que notre environnement peut supporter sur le long terme, ce qui serait aussi une traduction plus littérale du terme anglophone, tandis que, les tenants du terme « durable » préfèrent insister sur la notion de durabilité (cohérence entre les besoins et les ressources globales de la Terre sur le long terme) plutôt que sur l’idée d’une recherche de la limite jusqu’à laquelle la Terre sera capable de nous porter sans dommage.

Pour ma part, cette traduction de « durable » ne met pas assez l’accent sur les changements incontournables que nécessite la mise en œuvre du « sustainable development », notamment avec la prise de conscience des limites de portée de notre planète.

On peut en effet s’interroger sur ce qui doit durer. Es- ce le mode de développement que nous entretenons depuis 2 siècles et qui montre aujourd’hui ces limites à travers l’émergence de crises sociales, économiques et écologiques ?

Ceci dit, le concept de durabilité n’a pas à être dépendant d’un simple aspect de traduction d’une langue à l’autre, aussi j’utiliserai ici les 2 traductions, même s’il me semble que le terme « soutenable » est plus pertinent dans ses implications théoriques.


rhone_dvtsoutenable_.pdf

Documents joints