Lors du Conseil métropolitain du 26 juin, nos élus ont voté le Plan Climat et Biodiversité 2024-2030. Bien que ce document soit intéressant et plein de promesses positives, les Amis de la Terre Côte-d’Or pointent des incohérences de ce Plan par rapport à la politique de nos élus, François Rebsamen en premier, notamment avec les affichages publicitaires visibles au quotidien dans les rues.

Le document suggère des actions sur la mobilité, la production de consommation de biens et services, l’alimentation, les mutations économiques, la gouvernance partagée, la mobilisation ou encore l’attention portée à l’implication des acteurs du territoire. Toutes ces actions sont en contradictions plus ou moins fortes avec la présence des publicités sur les abribus. Une incompatibilité que nous relevons depuis plusieurs années, sans que ni François Rebsamen ni Nathalie Koenders ne souhaitent changer quoi que ce soit.

Explications détaillées :

Sur les mobilités

OBJECTIF N°1 : Contribuer à une diminution progressive de la place de la voiture dans le quotidien des habitants

« Ce sont les émissions du secteur des mobilités qui ont aujourd’hui le plus de mal à reculer. La place de la voiture individuelle dans notre quotidien reste très forte. Si nous utilisons de plus en plus les transports en commun, nous utilisons toujours autant, voire plus, la voiture individuelle. »Extrait de la page 31

>> Comment promouvoir des déplacements autres que la voiture tout en affichant des publicités pour l’automobile – en particulier les SUV – sur les abribus ? C’est totalement incohérent !

Sur l’alimentation

OBJECTIF N°13 : Promouvoir une alimentation saine, durable et accessible à tous

« Nous pouvons faire de l’évolution de nos pratiques alimentaires un levier puissant et vertueux d’anticipation et d’adaptation »
Extrait de la page 62

>> Comment accepter des publicités pour de la viande, notamment de bœuf, alors que c’est de loin l’aliment le plus émetteur de gaz à effet de serre ? C’est totalement incohérent !

OBJECTIF N°14 : Augmenter la part d’approvisionnement local et garantir une juste rémunération des producteurs

« Le développement de l’industrie agro-alimentaire, outre ses effets sur l’environnement, a contribué progressivement à une forme de déconnexion entre les habitants-consommateurs et la production locale, et même les producteurs locaux. »
Extrait de la page 62

>> Comment accepter des publicités sur les abribus pour des aliments ultra-transformés, malsains pour la santé, ou d’entreprises non locales ? C’est totalement incohérent !

Sur la justice sociale

« Au niveau mondial comme en France, ce sont les populations les plus riches qui émettent le plus de gaz à effet de serre au travers de leurs activités. (…) La lutte contre le changement climatique et la lutte contre les inégalités doivent donc se rejoindre et se confondre si l’on souhaite éviter l’émergence de nouvelles crises sociales. »
Extrait de la page 63

>> Comment accepter des publicités sur les abribus pour des entreprises détenues par des milliardaires, dont l’activité économique engendre l’accroissement des inégalités entre les plus riches et plus pauvres ? C’est totalement incohérent !

Sur les mutations économiques

OBJECTIF N°18 : Promouvoir un modèle de développement économique durable créateur de richesse à l’échelle de l’aire urbaine

« En quelques décennies, le mouvement régulier de délocalisation a abouti à un morcellement extrême des chaines d’approvisionnement et de production à l’échelle mondiale. Si ce modèle a produit des gains en pouvoir d’achat, il montre aujourd’hui très nettement ses limites du point de vue environnemental, en matière d’emploi ou en termes de retombées économiques locales. »
Extrait de la page 65