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Climat-ÉnergieFinance
22 novembre 2018

BNP Paribas ciblée pour enliser l’Europe dans le charbon

Alors que dans moins de deux semaines la COP24 s'ouvrira en Pologne, cœur battant du charbon en Europe, BNP Paribas est aujourd'hui ciblée par un appel à action international pour ses soutiens indéfectibles à cette énergie du passé. Car malgré son image de leader climatique, BNP Paribas bloque la sortie du charbon en Europe.

Alors que dans moins de deux semaines la COP24 s’ouvrira en Pologne, cœur battant du charbon en Europe, BNP Paribas est aujourd’hui ciblée par un appel à action international pour ses soutiens indéfectibles à cette énergie du passé. Car malgré son image de leader climatique, BNP Paribas bloque la sortie du charbon en Europe : elle finance des entreprises qui non seulement ont l’intention de faire tourner leurs mines et centrales à charbon le plus longtemps possible, mais développent encore aujourd’hui de nouveaux projets dans le secteur.

Au vu des crises climatique et sanitaire en cours, BNP Paribas doit mettre un terme à ses soutiens aux entreprises de l’industrie du charbon. Nous savons que la pollution de l’air liée à l’industrie du charbon a de graves conséquences sur la santé des populations dans toute l’Europe. Nous savons également que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’industrie du charbon sont une cause centrale de l’emballement climatique et du non respect par l’Union européenne de ses engagements pour lutter contre le réchauffement.

Les citoyens et la société dans son ensemble paient déjà pour les impacts du charbon sur leur santé et leur environnement, à la place des entreprises qui en sont la cause. Cela permet à l’industrie du charbon de se maintenir à flot financièrement. Ce que nous savons moins souvent, c’est que pour pouvoir continuer à polluer, ces entreprises comptent sur le soutien des banques et des assureurs, sans lesquels aucune d’entre elles ne pourraient être en capacité d’opérer.

C’est la raison pour laquelle une coalition d’ONG européennes, parmi lesquelles Les Amis de la Terre France, et rassemblée au sein des campagnes Europe Beyond Coal et Unfriend Coal, lancent aujourd’hui un appel à action international, ciblant les banques et les assureurs responsables de bloquer la sortie du charbon en Europe, et les appelant à couper les ponts avec les entreprises qui parient contre l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris.

BNP Paribas est épinglée ! Car malgré son image de leader climatique, elle finance des entreprises qui non seulement ont l’intention de faire tourner leurs mines et centrales à charbon le plus longtemps possible, mais développent encore aujourd’hui de nouveaux projets dans le secteur. Et cela, au cœur même du vieux continent, alors que respecter les engagements climatiques internationaux adoptées à la COP21 nécessite que l’Union européenne ait fermé l’intégralité de ses mines et centrales à charbon d’ici 2030, autant dire demain.

Parmi les proches clients de BNP Paribas, figurent l’énergéticien tchèque CEZ et le géant allemand du lignite RWE. Ces deux entreprises agrandissent leurs mines de charbon, ne présente aucun plan de fermeture progressive de leurs infrastructures existantes, et cherchent au contraire à maximiser la durée de vie de leurs centrales. BNP Paribas est l’une des premiers banques occidentales à financer l’industrie du charbon en Europe et dans le monde, avec notamment 174 et 912 millions d’euros de financements à CEZ et RWE depuis 2016. La plus grande banque française est le premier financeur de CEZ et le troisième financeur de RWE.

Découvrez la vidéo ! Le YouTubeur de Partagez C’est Sympa a mené l’enquête à travers l’Europe et nous dit tout de l’industrie du charbon et de ses soutiens financiers.

Passez à l’action ! Demandez à BNP Paribas de mettre un point final à ses soutiens au charbon. Rendez-vous sur beyond-coal.eu/finance pour l’interpeller sur Twitter ou envoyer un email à son PDG.

BNP Paribas doit immédiatement s’engager à mettre fin à tout soutien à l’industrie du charbon, afin de garantir une sortie totale du charbon d’ici 2030 pour les pays de l’OCDE et d’ici 2040 pour le reste du monde. Cela signifie qu’elle doit exclure non seulement les nouveaux projets charbon, mais ainsi les entreprises qui développent leurs activités dans ce secteur ou qui ne programme pas une sortie du charbon conforme aux objectifs climatiques de l’Accord de Paris.