Communiqué de presse7 mai 2021

« Pas d’emplois sur une planète morte » : 25 propositions pour sauver le climat et créer des emplois

Le collectif Plus jamais ça publie ce vendredi 7 mai le rapport « Pas d’emplois sur une planète morte : sauver le climat, gagner des droits, créer des emplois ».

Il présente un décryptage des idées reçues, qui opposent emploi et lutte contre le changement climatique, et des propositions concrètes du collectif pour une transition écologique qui soit créatrice d’emploi. Dans un contexte de pandémie, les crises sanitaire, sociale et environnementale remettent au centre des débats l’urgence de choix politiques ambitieux pour la lutte contre les changements climatiques et de l’accès de toutes et tous à un emploi et à un revenu dignes. Nous ne pouvons collectivement nous résoudre à rester dans l’opposition entre la préservation de la planète et la création d’emplois. 

Publication
plus jamais ça
Décryptage

Pas d’emplois sur une planète morte : 25 propositions pour sauver le climat et créer des emplois

Dans ce rapport sont définis des principes et des propositions communes dépassant les idées reçues pour faire vivre l’articulation des réflexions et des luttes pour les « fins de mois » et contre la « fin du monde ». Parmi les 25 grandes propositions présentées, le collectif exige notamment des objectifs contraignants en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’Etat et pour les entreprises, et une conditionnalité sociale et écologique appliquée à toute aide publique versée aux entreprises. Plus jamais ça appelle aussi à la création de centaines de milliers d’emplois dans la transition écologique et sociale. Pour mener à bien cette transition,  le rapport suggère que soient taxées les multinationales les plus polluantes et les plus riches, grands profiteurs de la crise.

C’est pour ces mêmes raisons que la semaine dernière, le collectif Plus jamais ça a occupé le parvis du ministère de l’Économie pour exiger la sauvegarde des activités de la papeterie Chapelle-Darblay et éviter qu’elles ne soient délocalisées en Amérique latine.

Depuis plus d’un an, la pandémie confirme le double diagnostic qui fonde notre coalition : nous ne pourrons pas préserver l’environnement sans justice sociale car il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte. La crise sanitaire mondiale manifeste brutalement les limites d’un système capitaliste et productiviste qui détruit à la fois les équilibres sociaux et environnementaux en prétendant justement refuser toute limite. Aux Etats-Unis un plan de relance massif qui porte des objectifs forts de réduction des inégalités et d’accélération de la transition écologique, ainsi qu’une taxation renforcée des plus riches et des multinationales, est actuellement soumis à discussions. Si bien sûr tout ceci reste au stade des annonces et que cela reste insuffisant face au défi climatique, le contraste est saisissant avec l’indigence sociale et écologique de la loi climat qui vient d’être votée cette semaine à l’Assemblée nationale. 

Notre pari : que la population s’empare de ces propositions et de ces débats pour leur donner vie et les imposer dans le débat public !

Pour porter ces enjeux, PJC appelle à participer aux marches pour le climat ce dimanche 9 mai. À Paris, les représentant·es des différentes organisations du collectif défileront derrière une banderole “pas d’emplois sur une planète morte”.