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Notre-Dame-des-Landes : non à l’aéroport !

Le projet d’aéroport de Vinci à Notre-Dame-des-Landes a enfin été abandonné après des années de mobilisation. Les Amis de la Terre ont soutenu les collectifs et citoyen·ne·s engagés pour empêcher ce projet coûteux, imposé et inutile de voir le jour.

Contexte

La France s’est engagée lors de la signature de l’accord de Paris a mettre en oeuvre une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l’objectif de maintenir l’augmentation des températures globales en-deça de 1,5°C d’ici la fin du siècle. Pour cela, il est impératif de repenser nos modes de vie et particulièrement notre rapport à la mobilité : l’aviation est l’un des moyens de transport les plus polluant et ne cesse pourtant de se développer partout dans le monde, notamment dans les pays du Nord.

Comprendre

Depuis 50 ans, d’irréductibles habitant·e·s et citoyen·ne·s se battent pour empêcher la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire Atlantique. Ce projet climaticide est devenu une lutte emblématique des “grands projets inutiles et imposés”. Un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes est non seulement une menace directe pour la biodiversité et la préservation de terres agricoles, mais c’est aussi une décision totalement contradictoire avec les engagements pris lors de la COP21 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Problèmes

Des terres agricoles fertiles menacées

La construction de l’aéroport et de ses infrastructures entraînerait le bétonnage de près de 2 000 hectares de terres agricoles fertiles et la destruction d’un bocage d’une qualité écologique exceptionnelle. Dans un département où l’accès à la terre est difficile pour de jeunes agriculteurs et où la demande en produits biologiques explose, les promoteurs de ce projet cherchent à justifier l’injustifiable.

Vinci propose ainsi dans son cahier des charges de créer un « observatoire agricole » qui aura pour mission l’élaboration « d’un document témoin sur l’histoire du site ». Et pourquoi pas laisser une souche d’arbre dans le hall des passagers avec une plaque « A la mémoire du bocage » ?

L’entreprise ne s’arrête pas là et garantit aux agriculteurs du coin qu’ils pourront vendre leurs produits dans « les restaurants et les boutiques de l’aérogare ». En prime, les voyageurs auront même droit à une « ferme de démonstration en face des parkings » et à un « parcours pédagogique imaginé par le concessionnaire ». Comble du cynisme et de la récupération, Vinci propose de créer une AMAP, Association pour le maintien de l’agriculture paysanne.

Un projet absurde sur le plan économique

Parmi les arguments avancés pour défendre le projet d’aéroport, les promoteurs et le gouvernement indiquent que la construction de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes aurait des impacts positifs sur le plan économique, notamment avec la création de nombreux emplois dans la zone. Les emplois créées pour la construction des infrastructures seront pourtant de courte durée, alors que des métiers agricoles durables sont en danger et ne pourront se développer (services publics, agriculture paysanne, coopératives, etc).

Un projet coûteux pour les citoyen·ne·s

Pour la construction de ce projet inutile et imposé, l’État et les collectivités publiques prévoient de financer la construction à hauteur de 240 millions d’euros dans le cadre du Partenariat Public Privé. C’est donc l’argent du contribuable qui financerait presque 50% de l’investissement nécessaire à la construction de l’aéroport. 

Un projet surdimensionné et inutile

La France compte déjà plus de 150 aéroports, contre 44 en Allemagne ou 43 au Royaume-Uni par exemple. Rien qu’en Bretagne, on dénombre déjà 12 aéroports. A Nantes, l’aéroport actuel a des envergures internationales : il est plus grand que celui de Londres-Gatewick qui reçoit chaque année plus de 30 millions de passagers. A Nantes, c’est dix fois moins. Un nouvel aéroport serait donc totalement inutile sur ce territoire !

Demandes

  • Le projet doit être abandonné
  • Préserver l’avenir des terres et de ses habitant·e·s
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