Components Inside of mobile phone
Close-up photos showing process of mobile phone repair
Surproduction
10 mai 2013

La lutte contre l’obsolescence programmée est lancée !

Les Amis de la Terre vous dévoilent en quoi une garantie légale de réparation de 10 ans permettrait d'enrayer le cercle vicieux de la consommation et de lutter contre l'obsolescence programmée.

Obsolescence programmée et réduction de la durée de vie des biens

L’obsolescence programmée est l’ensemble des stratégies des producteurs et distributeurs pour réduire la durée de vie d’un bien afin d’inciter le consommateur à en acheter un nouveau. Sans être la règle, des cas manifestes d’obsolescence programmée ont été révélés et médiatisés : imprimante qui cesse de fonctionner au bout de 18 000 copies, appareil avec des batteries indémontables dont la durée de vie est donc limitée à celle de sa batterie, etc.

La réduction de la durée de vie des produits est constatée depuis plusieurs années : l’époque où le lave-linge de la grand-mère fonctionnait pendant 20 ans semble révolue. Plus performants lors de leur utilisation, nos produits sont aussi plus polluants à fabriquer, plus fragiles et difficiles à réparer : produits indémontables, pièces détachées indisponibles, etc. Pire, la réparation devient un non-sens économique : il est parfois plus cher de faire réparer que d’acheter un produit neuf.

Garantie à 10 ans : pourquoi cette demande ?

Allonger la durée de garantie à 10 ans revient finalement à sortir de ce cercle vicieux pour aller vers un modèle plus vertueux.

L’allongement de la durée de vie des produits représente un vivier d’emplois plus important que celui du jetable. Si la production nationale peut difficilement rivaliser sur le terrain des prix avec les produits importés des pays à bas salaires, l’engagement résolu dans une production orientée vers la qualité et la durabilité est une voie de compétitivité d’avenir. Nos entreprises ont les moyens de concevoir et de fabriquer des produits durables, réparables, incorporant de manière raisonnée le progrès techniques. Enfin, avec des produits conçus pour être réparés et non pour être jetés, les réparateurs pourront localement valoriser leur savoir-faire et leurs compétences.

L’instauration d’une garantie à 10 ans ne mettra donc en péril que le modèle économique de ceux qui continueront d’écouler des produits de mauvaise qualité. Ces quelques-uns s’opposent à toute extension de garantie et se pressent pour que la proposition de loi de Jean-Vincent Placé n’aboutisse pas et que le projet de loi consommation de Benoît Hamon ne contienne pas cette mesure. Un changement radical de nos modes de production et de consommation ne se fera cependant pas sans cette mesure : soutenez la garantie à 10 ans pour tous les biens de consommation !